Indispensables au quotidien, les transports jouent un rôle central dans la vie des ménages, des collectivités et des entreprises, tout en représentant un enjeu majeur en matière de transition écologique. En France, le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre, responsable d’un tiers des émissions nationales en 2023. Pour répondre à ce défi, la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), introduite par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), fixe une trajectoire de réduction réduction des émissions de 28 % d’ici 2030 par rapport à 2015 et une décarbonation complète à l’horizon 2050. L’ADEME préconise trois leviers pour la décarbonation de ce secteur : maîtriser la demande de mobilité, favoriser les modes alternatifs comme le covoiturage et optimiser les systèmes existants. Soutenu par des dispositifs tels que les certificats d’économies d’énergie (CEE), le covoiturage apparaît aujourd’hui comme un levier concret pour concilier mobilité, accessibilité et respect de l’environnement.
Objectif de l’étude
Dans le cadre de l’Enquête Nationale sur le Covoiturage menée en 2025 avec l’ADEME, nous avons cherché à mieux connaître les usagers du covoiturage et à analyser leurs pratiques. Cette démarche comprenait également une évaluation de l’impact environnemental de cette pratique. Nous nous intéressons à cet aspect dans cette C-Letter, et plus particulièrement aux émissions de gaz à effet de serre évitées grâce à la pratique du covoiturage en France. À partir de deux enquêtes réalisées auprès de la population française d’une part et des utilisateurs de covoiturage intermédié d’autre part (plateformes type Blablacar), nous avons pu mieux comprendre les habitudes de covoiturage. Cette connaissance précise des comportements des Français nous a permis de mesurer de manière fine l’impact du covoiturage sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
