Abhorrée et adorée par les consommateurs (6­5%* la juge principale responsable de la pollution, mais 80%* y sont attachés), chassée des centres villes mais soutenue industriellement par les autorités lorsque le marché se retourne, la voiture est l’objet de nombreuses fractures.

Les jeunes n’aiment plus la voiture ? Faux. Ils y sont même plus attachés que leurs aînés. Ils n’ont simplement souvent pas les moyens d’y accéder. S’ils sont urbains, ils s’en passent et profitent des transports en commun à leur portée. Mais s’ils sont ruraux, ils doivent dans le meilleur des cas composer avec des voitures d’occasion et à défaut s’en remettre à leurs proches motorisés ou bien renoncer à leurs déplacements…

D’une utilité incontestable pour certaines catégories de population – les ruraux et les péri-urbains, les familles ultra-mobiles… – elle représente aussi un vecteur de liberté et d’épanouissement personnel unanimement désiré, dans les pays développés comme dans les pays émergents ou en transition.

Pour tenter de réduire ces fractures – et la facture – réconcilier l’économique, le sociétal et l’environnement, la voiture longtemps inchangée a amorcé sa mue. Techniquement elle s’électrise et s’autonomise mais aussi et surtout, elle cherche à se partager et à devenir « servicielle ». Autopartage, covoiturage, leasing partagé… le « Car on Demand » (voiture à la demande) commence par endroit à se substituer à la possession classique et exclusive de la voiture.

L’ironie de la situation c’est que ces moyens alternatifs et modernes d’user d’une automobile ne peuvent se développer que là où l’on en a le moins besoin : en ville. Le volume et la densité de population que réclament les nouvelles solutions de partage pour trouver leur équilibre économique ne sont en effet pas compatibles avec les espaces et la faible densité humaine des mondes ruraux et péri-urbains.

L’automobile restera bien présente dans nos paysages. Elle deviendra en partie servicielle, mais elle continuera aussi d’être acquise et utilisée traditionnellement. Elle sera plurielle.

À partir de faits avérés (motorisations, parts modales, kilométrages, pratiques d’autopartage, de covoiturage…) et de réponses sur des appétences et propensions à adopter des innovations de service C-Ways et L’Observatoire Cetelem ont construit des indicateurs composites d’évaluation de la diffusion des usages automobiles classiques et nouveaux. Pour suivre et anticiper les différents modes d’accès à l’ « automobilité », Car Use Now, Car Use New et Car Use Next mesurent pour chacun des 15 pays étudiés* l’évolution des usages automobiles en fonction de l’âge des individus étudiés et de la densité des zones dans lesquelles ils vivent. Car Use Now renseigne sur l’usage classique (j’achète, je possède et utilise en exclusivité ma voiture) ; Car Use New précise le degré d’adoption actuel des solutions partagées et Car Use Next donne le potentiel d’évolution future des usages partagés.

Observatoire Cetelem de l’Automobile 2020, en partenariat avec C-Ways et Harris Interactive

Pour en savoir beaucoup plus sur ces indicateurs, contactez C-Ways ou rendez-vous sur le site dédié à l’Observatoire Cetelem : https://observatoirecetelem.com

*Enquête terrain réalisée par Harris Interactive en juillet 2019 auprès de plus de 10 000 consommateurs à travers le monde : Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Brésil, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Turquie.

Eric Champarnaud


Revue de presse :

AUTOACTU.COM

Journal de l’Automobile